Le 01 Juin 1966.
C’est une scène effroyable à voir, 4 opposants politiques sont exécutés en public sous les yeux de la population. Accusé de coup d’état, jugé qu’une journée, leur accusation cache encore des doutes sur des faits.
Pour montrer sa toute puissance et faire taire à jamais ceux qui seront à son chemin, Mobutu a réduit le peuple congolais à sa dictature après cet événement.
On publie des vidéos sur les personnalités africaines. Dit moi en commentaire quel événement marquant aimeriez vous qu’on raconte lors de nos prochaines vidéos.
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Qui sont ces hommes :
Nous allons d’abord donner un petit aperçu d’histoire de ces 4 personnalités, pour savoir à qui on a affaire :
Le 30 juin 1960, le Congo prend son indépendance, Joseph Kasavubu prend le pouvoir entant que premier président.
Après la mort de Lumumba en 1961 dans une circonstance effroyable, Cyrille Adoula prend le poste de premier ministre en 1962 et nomme dans son gouvernement, dans le quel Jérôme Anany comme ministre de la Défense, Emmanuel Bamba ministre des Finances et Alexandre Mahamba ministre des Affaires foncières, des Mines et de l’Énergie. On a déjà posé les bases pour 3 premier noms.
Quand à Evariste Kimba Mutombo, après la sécession du Katanga… vers 1964, il forme son propre parti politique le Babulakat, il entre purement dans cette histoire qu’en 1965 avant le coup d’état de mobulu, entant que premier ministre travaillant toujours avec Joseph Kasavubu.
Evariste Kimba Mutombo, Emmanuel Bamba, Alexandre Mahamba, Jérôme Anany
– Coup d’état de Mobutu
Le 18 octobre 1965 le Gouvernement Kimba est nommé après la fin de celui de tshombe à la surprise des parlementaires.
Un bras de fer oppose le président Joseph Kasavubu au premier ministre Moïse Tshombe. Ce dernier est démis de ses fonctions, mais le choix de son successeur crée une situation d’instabilité. Le 14 novembre 1965 le Parlement refuse alors l’investiture du nouveau gouvernement.
Le 15 novembre 1965 Joseph Kasa-Vubu renomme Évariste Kimba comme formateur du gouvernement aboutissant inévitablement à un blocage.
Soutenu par la CIA, Le 24 novembre 1965 le général Joseph-Désiré Mobutu en profite de ce K.O politique pour lancer un coup d’état militaire.
Seulement à 7 mois de son obtention du pouvoir, plusieurs hommes politiques ne sont pas convaincu de la manière que Mobutu amène les affaires au pays.
Très rapidement, il interdit carrément tous les partis politiques pour cinq ans. Il ne s’arrête pas là, il donne plein pouvoir aux juridictions militaires sur les infractions comme de l’abus du pouvoir et de la corruption. Et concentre le pouvoir entre ses mains et celles des militaires.
Quand il promulguait une ordonnance-loi, ça devrait d’abord passer les chambres, c’est qui normal. Direz vous ! et par conséquent plusieurs ordonnances-loi passée rarement lors des plénières, pour lui c’était une perte de temps et d’argent à son nouveau régime.
Le 7 mars 1966, il supprime alors cette obligation. Le pays devient alors on peut ceci « si le président ordonne, on exécute ».
Il n’avait pas vraiment confiance aux hommes politiques, il faisait simplement confiance aux militaires, il accuse même les parlementaires d’avoir abusé de sa confiance et d’avoir fait usage du droit de regard.
Bien attendue, avec toutes ces décisions en seulement quelques mois, le mécontentement commence de plus en plus à se faire attendre. Mais beaucoup se taisent au risque de se mettre à dos le général Mobutu.
Mais quelques hommes courageux vont dire droit au président le problème qui ronge le pays, comme le sénateur Emile Zola qui interviendra par motion, pour demander quel rôle jouerait encore le Parlement dans ces conditions.
Lors de cette plénière, il est fortement applaudi et appuyé par le sénateur Emmanuel Bamba. Mobutu voit déjà un risque si tous les parlementaires commencer à penser de cette manière. Ils faut arrêter rapidement l’hémorragie mais il ne sais pas comment faire.
le piège commence à se faire
Juste deux jours après le coup d’état, Mobutu dit qu’il a intention de rester simplement 5 ans au pouvoir. Et renvoie plusieurs politiciens pour le faire rentrer sur le banc de l’école.
Mais beaucoup d’hommes politiques, voit qu’un militaire aussi exigeant à la tête du pays est un grand danger et vont discuter discrètement des possibilités de l’écarter du pouvoir. Dans ces discussions, on retrouve aussi la présence de certains officiers militaires. Ensemble, il estime que le pays pars dans une mauvaise voie avec de Désiré Mobutu, à l’époque jeune de 35 ans.
Ces officiers militaires voulaient avoir une liste de politiciens susceptibles d’être associés à un gouvernement provisoire après le coup d’état.
Alors pour rendre leur programme à exécution, ils se proposent d’assassiner physiquement le président Mobutu et son Premier ministre, le général Léonard Mulumba. Parmi les officiers mêlé à cet affaire, on a le colonel Bangala.
Dans cette réunion secrète, plusieurs d’entre eux informer régulièrement le président Mobutu du complot qui s’etablissait derrière son dos. Comme je le disais auparavant, le président Mobutu avait plus confiance aux militaires qu’au politiciens, qui a leur tendre tous des pièges facilement.
Et le Dimanche 29 mai 1966, jour de la Pentecôte, une grande réunion de mise au point est prise entre les quatre politiciens intéressés à l’offre et six officiers supérieurs.
Durant la réunion, Ils parlent des plans, et règles quelques détails du déroulement avant de passer à l’acte. Et tout se passe à la résidence du Colonel Bangala à ma campagne.
La réunion se fait la nuit vers 20 heures et doit se terminer vers une heure du matin. Pendant le déroulement de la réunion, des éléments commando étaient postés aux alentours de la résidence du colonel Bangala.
Tandis que d’autres déguisés en cuisiniers, servaient la boisson et la nourriture aux participants à la rencontre. Et soudain, des commando font irruption dans les locaux. Il n’arrêtera que les quatre politiciens en laissant les six officiers à la grande surprise de ce quatre. Qui seront des mèches, sûrement !
Dès le lendemain, 30 mai au matin, le président Mobutu s’adresse à la population à la radio avec colère :
«Cette nuit, un complot dirigé contre ma personne et le nouveau régime a été ourdi par quelques politiciens irresponsables. Ils ont été arrêtés et seront traduits en justice pour haute trahison.
Le complot a été déjoué grâce à la vigilance et la loyauté des membres de l’Armée nationale congolaise. J’invite tous les Congolais à démontrer leur fidélité au régime et leur désapprobation à l’égard de ces traîtres poussés par l’appât du gain. Je vous invite à garder le calme. Faites confiance à la justice ».
Très vite, le Haut commissaire à l’Information, Jean-Jacques Kande, informe la nation que quatre ambassades dont celle de la Belgique sont mêlées à ce complot.
Il cite notamment le Premier secrétaire de l’ambassade de Belgique Alain Rens qui sera expulsé le même jour du Congo.
– le procès rapide
Mobutu veut vraiment se débarrasser des traître. Comme lui même est ministre de la défense, il appelle son ministre de l’intérieur Étienne Tshisekedi.
Ils créent ensemble un tribunal militaire d’exception chargé de juger les quatre conjures de la Pentecôte. Il nomme parmi ses fidèles officiers, le président et deux juges. Respectivement Pierre Ingila, Ferdinand Malila et Honoré Nkulufa.
Pour ce procès sur l’atteinte à la sûreté de l’État et surtout à la vie du Maréchal Mobutu Sese Seko, il n’y aura pas le droit à la défense ni l’appel : la sentence sera immédiatement exécutoire. Ça sent la revanche. Le jour d’après, le procès est tenu en plein air. Une foule de plus de 20 000 viennent assister. Durant le procès, le 4 sont ligotés et pieds nus.
Le président voulais non seulement humilié ces politiciens et aussi terrorisé d’autres qui tenterons de refaire leur acte. A preuve, Leur interrogatoire durera environ deux heures et les juges ne retiendrons rien de leur moyen de défense.
Dans son déroulement, les accusés acceptent d’avoir chercher voix et moyens de remplacer le nouveau régime. Toutefois, il réfute le fait d’avoir planifié la mort du chef d’état où du premier ministre.
Il supplie que le tribunal d’entendre aussi la version des militaires notamment le colonel Bangala. Le tribunal juge inutile une telle confrontation.
Chacun se défend à sa manière, en insistant sur le fait que leur action de coup d’état n’avais aucune intention de tuer qui ce soit. Ils étaient juste invités par l’idée des militaires pour participer, et ces 6 officiers s’occuperont du côté militaires et eux du côté civils du gouvernement.
Après deux heures des questions piégées, L’officier président du tribunal, Pierre Ingila, prends la parole en disant ceci :
« Messieurs, nous sommes ici devant le conseil de guerre, ce n’est pas pour faire des discussions. Nous sommes ici pour punir quelqu’un. Donc, le tribunal militaire ne demande pas beaucoup de temps ». Sur ces mots, la Cour se retire pour délibérer.
Comme si l’ordre venait d’ailleurs, en moins de cinq minutes, la cour a déjà délibéré. La sentence est annoncée : la peine de mort pour tous les quatre personnalités inculpés. La même journée, le monde entier en parle. Plusieurs démarches seront tentées par des pays européens. Même Le roi Baudouin fait une demande de clémence.
Plusieurs personnalités s’en mêlent comme Le général Charles de Gaule, le président américain Lindon Johnson et du Premier ministre britannique, même le Pape Paul VI mais tout ça en vain. Mobutu Joseph-Désiré veut faire régner la crainte pour savoir qui dirige le pays.
– l’exécution
Le 1 juin 1966, plus de monde viennent assister à cet événement incroyable. La journée est chômée, les rues sont désertes, les magasins sont fermés, aucune circulation dans la ville. À l’actuel emplacement du stade des martyrs dans la commune de Kasavubu, la place est bien préparer. Ils seront exécutés par pendaison comme dicte la loi.
Avant de monter à la potence, Il s’était tous confessé à l’un des trois prêtres, vêtus de blanc, à côté de 4 cercueils blancs leurs à destiner.
Evariste Kimba avec des officiers du Camp Kokolo, cachée avec une cagoule noir, marche pieds nus avec des difficultés qui entrevoi les effets d’une torture intense durant ces deux jours. Plusieurs rumeurs diront qu’ils étaient les yeux troués.
Le bourreau ouvre la trappe, L’ancien premier ministre est suspendu à la corde. Sous la pression de son poids, il s’effoufe et vignt minutes plutard il cesse de bouger. Toute la foule devient silencieuse, près de 300 000 personne assistent à ce horrible manière d’exécution.
La panique prends place, des gens courent partout. Dans ce petit instant, il y a plusieurs morts. Mais le calme revient. Les trois derniers assistent à bord d’une jeep militaire au supplice d’Evariste Kimba, en attendant leur tour.
L’exécution continue avec Jérôme Anany qui subit le même sort, suivi par Alexandre Mahamba. Le dernier sera Emmanuel Bamba, il va resister plus longtemps que les autres, mais le but de cette pendaison est la mort. Il s’étouffe et meurt.
Il y a pas d’image claire pour illustrer cet événement, même s’il y en avait personne ne pourra résister face à tout ça. Dans cette journée, à part les 4 politiciens pendu, la RDC a connu plusieurs mort et blessé suite à des paniques générale mal encadré par les militaires.
– et le suite
Dans la même soirée, pour éclairer l’opinion, le maréchal Mobutu s’exprime à la radio :
« Le respect dû à un chef, c’est quelque chose de sacré et il fallait frapper par un exemple. On était tellement habitué dans ce pays à des sécessions, à des rebellions. Il fallait couper court à tout cela, pour que les gens ne puissent plus recommencer…
Lorsqu’un chef décide, il décide, un point c’est tout. J’ai décidé au nom du Haut commandement que nous sommes au pouvoir pour cinq ans, un point c’est tout. Il n’appartient pas à un groupe de politiciens d’aller se mettre du côté des finances pour provoquer encore des désordres ou des troubles dans ce pays. Ils l’ont fait, il fallait un exemple ».
Dans la même pression, Etienne tshisekedi alors ministre de l’intérieur à ce même époque, justifie cet acte :
– personne reste impuni
Des jours qui suivent, quelques hommes politiques soupçonner d’avoir participé à cette tendance sont aussi arrêté et condamné aussi mais pas exécuté cette fois-ci. Par exemple le cas de Cléophas Kamitatu, et le rebelle Antoine Gizenga, qui s’est exilé.
Mobutu voulait à travers ces pendaison publiques “montrer l’exemple” et le sort qui sera réservé à tous ceux qui pourraient avoir encore des idées de coup d’état après que le pays ait passé un moment de nombreuses rébellions de part et d’autres.
D’après Ngunza Karl, ce complot était inventé de toute pièce par Mobutu lui-même et son agent provocateur, le général Bangala.
Aujourd’hui encore, leur tombeau de ces 4 martyrs de la Pentecôte est délaissé pourtant ils sont le premiers à avoir défier le début de la dictature de Mobutu.
J’espère que tu as apprécié cette histoire si triste. Je n’ai pas de conclusion à faire. Ce contenu est entièrement inspiré de l’article de la magazine Le monde. Merci à eux !