Le grand Rochereau, le seigneur Ley ! Cette voix exceptionnelle qui a bercé la rumba congolaise. Il est unique, il a apporté une touche spécifique dans cette scène.
Quelle a été sa vie ? Qu’est ce qu’on peut découvrir de cet artiste à multiple facette ?
On voit le jour
Nous sommes précisément à Bagata dans l’actuelle province du Kwilu en République démocratique du Congo, là où Pascal Emmanuel Sinamoyi Tabu voit le jour le 13 novembre 1940.
Enfant de Joseph Tabu et Colette Gokuni qui avait auparavant le problème de conception. Décidé que leur enfant devrait naître au village comme remerciement. Au mois de mars 1941, Colette Gokuni et son bébé Pascal reviennent alors à Kinshasa.
L’enfant se dénomme Pascal Emmanuel Tabu, mais par confusion, l’officier de l’état civil écrit Pascal Emmanuel sinamuey. Et l’enfant porte ce nom désormais.
Il commence l’école en 1948 à l’école primaire Saint-Pierre. Ensuite il passe en Sainte-Anne pour sa sixième année. C’est là qu’il prend le surnom de Rochereau qu’il adoptera ensuite dans la musique. Ce qu’on verra tout juste après.
Voix vers la musique
En même temps qu’il partait à l’école, Pascal s’intéresse très top à la musique. Il vit à Barumbu, donc les influences musicales étaient déjà très forte.
En 1954 pas sa voix, il remporte son premier prix de meilleur chanteur en herbe de son école. Il participe ensuite l’année suivante, dans ce même concours au niveau national. Il arrive au final avec 45 jeunes talents retenus.
Le destin lui sourit, seulement à l’âge de 15 ans, il remporte ce prix national du meilleurs auteurs compositeurs en herbe du Congo.
Ce qui lui a permis de chanter au moi de mai 55 devant plus de 60 mille spectateurs au stade Tata Raphaël devant le roi Baudouin 1er. C’est vraiment après cet événement que la vie de Pascal a bouleversé.
Rentrons côté famille. Il termine ses études primaires et veut s’écrire au Petit séminaire de mayidi pour devenir prêtre. Mais il y’a un inconvénient, il ne peut pas devenir prêtre vue qu’il est l’unique fils de sa famille.
En effet, à cette époque, l’église catholique, tout comme la Force Publique, n’admettait pas en son sein les enfants uniques, pour ne pas priver les parents de toute progéniture.
Alors il se tourne dans son autre passion la médecine. Mais ce chemin, il ne vas pas aussi le prendre vue que son père et sa mère divorce. Et faire un encore des longues études, ça ne pourra pas marcher, il opte pour l’école moyenne qui organise une formation de cycle court (4 ans post-primaires). Après ce cycle court, il décide quand même de faire des études supérieures à l’École Supérieure Sociale.
En 1956, vue que le jeune est un peu populaire de son triomphe, il rencontre Joseph Kabasele, la grande star de l’époque, fondateur et patron du premier orchestre de la musique congolaise moderne, l’African-Jazz.
Il fait aussi connaissance de l’instrumentiste Simon lutumba, mais il va vite s’écarter de lui vue que lutumba vivait une vie de « voyou » comme perçu des musiciens à l’époque.
Depuis 1956, il commence à écrire des chansons pour African jazz, et prendre officiellement le nom artistique Rochereau. Le 6 juin 1959, Rochereau joue son premier concert au bar Vis-à-vis dans l’orchestre African-Jazz du Grand Kallé. Il termine ses études le 30 juin 1959 à Léopoldville, et reviens avec son de famille Pascal Tabu.
Quand il termine ses études, dans le souci d’aider sa mère, il devient fonctionnaire en tant que secrétaire administratif au Fonds du Bien-être indigène FBI, puis en tant que responsable administratif et financier à l’Athénée de Kalina.
C’est d’ailleurs là qu’il va rencontrer une belle fille qui s’appelle Thérèse-Georgette Mowana (Théthé) et qui deviendra sa femme. Il va l’immortaliser dans sa célèbre chanson » Adios Théthé « .
Peu de temps après, il est embauché comme fonctionnaire à l’Éducation nationale; parce que, à l’époque, être musicien n’est pas considéré comme avoir un vrai métier. Tout les musiciens avaient d’autres travail à côté. C’est plutôt un amusement.
1959, c’est une année époustouflante pour Tabu. Grand kalé lui propose de l’amener en Europe précisément à Bruxelles pour des enregistrements.
C’est le premier voyage d’un orchestre congolais en musique pour l’Europe. Et Pascal décidé de décliner l’autre pour privilégier son poste de fonctionnaire où il était payé chaque fin de mois.
C’est une erreur grave, c’est lors de cette voyage que nous avons eu l’enregistrement de la chanson. Indépendance cha cha. Tabu Ley enregistre ses premières compositions, le titre : Mwana Mawa et Catalina Cha Cha.
En solo
En juillet 1963, plusieurs artistes quittent le Grand Kalle pour former African Fiesta et Tabu ley en fait partie. Parmi les partants, on a notamment Roger Izeidi, Docteur Nico, Joseph MULAMBA « Mujos » et tant d’autres.
La même année, ils sortent leur premier œuvre avec le titre comme « Mama Egé » , « Seli Kutu », « Fiesta kombo ya sika « , « Ndaya paradis », « Ya Gaby », « Permission », etc.
Contrairement à ceux qui se faisait chez African Jazz, Rochereau introduit une autre façon de faire le chœur dans les chansons, et ajoute ce qu’on appelle le « sébéné ».
En 1966, Tabu ley sort l’album « Mokolo nakokufa » qui sera un carton, lui accordant même son premier disque d’or. L’année a été difficile pour lui, car Il se sépare avec Nico kasanda docteur Nico et son frère aîné. Un grand élément dans le guitare est parti, vite Guvano va venir remplacer ce trou.
Tabu ley s’occupait de la partie chant du groupe par ses écritures et sa voix et Roger Izeidi gérer la direction du groupe. Leur duo tournait bien au seins d’afrisa fiesta international.
Durant les 5 années qui suivent, il a été vraiment productif avec plus de 200 chansons écrites. En 1967, il est invité a représenté le Congo au Festival des Arts Nègres de Dakar, Sénégal et également à l’Exposition Universelle de Montréal, Canada.
En décembre 1967, le groupe commence déjà a avoir les problèmes avec le pouvoir en place. Suite à son retard à la fête organisée par le président Mobutu, on verra les conséquences plus tard.
Succès international
En 1969, Rochereau recrute les danseurs et crée un groupe de danseurs » les Rochettes », c’est là qu’on découvrira Mbilia belle.
L’autre d’après, Tabu joue un grand concert à Olympia de Paris. Le groupe est parti pour une tournée européenne, mais La tournée est écourtée à la suite de la découverte d’une affaire financière qui met en cause la gestion du groupe.
il est devient l’un des premiers artistes africains à se produire à l’Olympia à Paris sous la production Bruno Coquatrix ami de Tabu ley) du 12 au 29 décembre. La même année, l’artiste zaïrois fait sortir le titre » Fétiche ».
Dans la période de la Zaïrinisation, l’artiste opte pour le nom de « Tabu ley ». Et c’est toujours dans cette période qu’il commence à s’éloigner peu peu à du régime de Mobutu. Il fait sortir la chanson « Pitié » en 1972.
Papa wemba a fait aussi un bref passage à afrisa vers la fin de 1979. Si tu veux découvrir le détail. On a fait une vidéo sur Papa wemba.
En 1980, Tabu ley fait trembler l’Afrique avec l’album « Kaful Mayay » avec ses titres phares comme Maze », Mbanda Monument, Monsieur Malonga, Maika, Fololo, Kaful Mayay 1, et Kaful Mayay 2. Il se produit notamment à Kenya pour la promotion de ce même album.
Vers 1983, alors que Tabu ley séjourne en Europe, il accepte un projet de « Lisanga ya Banganga » pour leur unir avec son rival musical franco luambo.
Ce concept qui va nous donner 2 disque de 33 tours avec des titres comme : Ngungi,lisanga ya banganga, Kabasele in memoriam et Luambo avec « la lettre à Monsieur le Directeur Gemeral. L’année suivante, le seigneur ley joue dans 27 états des Etats Unis devant des milliers de spectateurs. Il créer aussi une boîte de nuit, type K, c’est là où deviendra sa référence.
À l’occasion de son 25 ans de carrière, il reçoit le maracas d’or en 1985.
En 1988, Tabu Ley Rochereau s’envole encore pour les états unis précisément à Los Angeles, pour fréquenter plusieurs stars américaines de l’époque comme Eddie Murphy et James Brown.
En étant à l’étranger, il apprend le le départ de Mbilia bell, mélangé avec ses problemes politique avec le président Mobutu. Il décide alors de s’installer à Paris pour quelques mois puis en Afrique du Sud.
En 1993, il nous fait sortir avec Papa wemba l’album « Feu d’artifice » . La même année, il enregistre l’opus « Exil Ley ». Un album fait juste pour contrer le Président Mobutu, avec la chanson comme « Le glas a sonné » qui est vite censurée par le pouvoir de Kinshasa.
En 1994, Tabu Ley participe avec sa magnifique célèbre version de « Paquita », écrit en 1965, à l’album « Gombo Salsa » du groupe de salsa africaine Africando qui décroche un disque d’or aux Etats-Unis en 1996.
Vie politique et la suite
Apprenant la chute du pouvoir de Mobutu, Tabu ley rentre au pays et participe participe à la création de la CCCA (Chambre Congolaise de Culture et des Arts) destinée à offrir une couverture sociale aux musiciens.
Il est revenu avec des ambitions politiques, devenant ainsi cofondateur du RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie).
Malgré la politique, il fait sortir l’album Jolie Elie en 1997. En regardant les tensions qui émergent au pays, il signe la chanson « Congo Avenir ». Il devient alors devient ministre de la Culture, puis député, avant d’être nommé député à l’Assemblée consultative et législative de transition.
En 2000, il figure parmi une liste de Cent personnalités africaines qui ont marqué l’histoire de notre continent au cours du XXe siècle fait par Jeune Afrique.
Pour mieux se concentrer à sa nouvelle vie politique, Rochereau annonce en 2000 officiellement en conférence de presse sa décision de se retirer définitivement de la musique avec l’album « Jubiley »
Mais le studio l’appele toujours trois après, avec l’album « Tempelo ». Dans son dernier album, il fait chanté son enfant Melodie, qu’il a eu avec Mbilia belle.
En 2005, il monte l’échelon jusqu’à être vice gouverneur de la ville de Kinshasa, chargé des questions politiques et administratives.
Les problème de santé
En juillet 2008, peu de temps après avoir représenté la RDC au festival mondial de musique organisé à Varadero, à Cuba, il est victime d’un accident vasculaire cérébral.
Une rumeur annonçant sa mort dans une clinique bruxelloise où il est soigné circule alors, suscitant une vive émotion sur le continent et parmi la diaspora congolaise.
La fausse nouvelle est démentie par ses proches, avec à l’appui des images de l’artiste dans son lit, diffusées sur Internet. il ne s’en est jamais remis. Mais il s’écarte directement de la vie politique.
En 2012, il participe à l’album de son autre enfant rappeur, Youssoupha dans le titre « Les Disques de mon père » qui sample la chanson pitié dans l’album noir désir. Ils chantent en duo le 7 mai 2012 à l’Olympia.
La mort arrive !
Le samedi 30 novembre 2013, les médias annoncent la mort Tabu Ley Rochereau à l’hôpital Saint-Luc de Bruxelles des suites d’un AVC. D’après son fils Marc Tabu, l’artiste a été admis à l’hôpital suite à une infection mais qui lui a conduit a là mort.
La dépouille mortelle de l’artiste musicien, arrive samedi 7 décembre dans la soirée dans la capitale congolaise. les membres de la famille du disparu, des personnalités politiques, des artistes congolais ainsi que des anonymes se recueillent au lieu du deuil où une veille mortuaire est organisée soir même.
La journée de lundi est décretée fériée en mémoire de ce monument de la musique congolaise. Une foule immense vient au palais du peuple pour lui rendre ces derniers hommage. Jamais un deuil n’a autant rapproché les gens et scellé l’unité d’un peuple autour des valeurs de la solidarité et du partage.
On a vu les personnalités politiques, les musiciens et plusieurs grands noms du pays assisté à ses obsèques.
Son corps est dans un cercueil en bois blanc couvert du drapeau national exposé dans le grand hall du Parlement. Il est enterré le lundi 9 décembre 2013 à la Nécropole de la Nsele à Kinshasa à l’âge de 76 ans.
Famille
Avec sa femme Marié à Georgette Mowana (alias « Tété »), il a cinq enfants : Blackson Matthieu, Mireille-Esther, Colette, Gisèle et Isabelle.
Il a vécu aussi avec la miss Zaïre 1969 Jeanne Mokomo, dont il aura six autres enfants : Carine, Laty, Bob, Abel, Pegguy et Flore.
Son autre fils rapeur, Youssoupha dit que son père aurait 86 enfants. En 46 ans de carrière, Tabu Ley a composé plus de 3 000 chansons et vendu plusieurs milliers de disques.
102 enfants ont été reconnus comme enfants de Tabu Ley ( avec des femmes congolaises, les pays africains et asiatiques ) ça fille venue du Thaïlande s’était aussi présentée.