Il est le seul fils du président Mobutu à être vraiment visible. Politiquement et surtout il a été chanté par plusieurs musiciens de l’époque.
Il a marqué son époque, il a contribué à l’évolution du pouvoir de son père. Il n’était pas simplement un fils mais un grand collaborateur du pouvoir.
Naissance
Notre histoire commence le 21 avril 70 dans la capitale Zaïroise. Certaines personnes disent qu’il est né en Belgique. La famille Mobutu acceuil leur huitième enfant dans la lignée de Marie Antoinette.
L’enfant s’appelle Ndolo Michel Mathieu Kongolo mobutu voit le jour.
Il grandit vraiment prêt de père, il est montré partout sur la press. Alors qu’il n’a que 7 ans, il perds sa mère d’ une insuffisance cardiaque le 22 octobre 1977.
Déjà très jeune au Camp tshatshi, Kongolo se fait déjà surnommé « gang » et « mobali ya ngenge » pour ses attitudes très brutales. Très tenace parfois, comme son père.
De tous les fils du président Mobutu, Kongulu était le plus craint, il incarné l’autorité.
Carrière militaire
Il commence sa carrière militaire à l’école de formation des officiers (EFO) de Kananga à 19 ans, après cela, il devient sous lieutenant au Service militaire d’action et de renseignement (SARM) devenu aujourd’hui demiap.
Sans expérience, il est sous l’abri du général Bolozi devenant son secrétaire personnel. Il faut savoir que le Bologi s’est marié à la tante du jeune Kongolo.
À seulement 20 ans, il rejoint la DSP après Division Spéciale Présidentielle où il devient très rapidement capitaine. Depuis son ascension comme capitaine, il reçoit le surnom de « Saddam Hussein » grâce notamment à ses interventions partout en Kinshasa.
En février 1991, lors de la guerre du Golfe, Kongulu, alors lieutenant dans la Division spéciale présidentielle (DSP), intervient pour libérer des Zaïrois humiliés par des soldats américains à Kinshasa.
En encerclant les GI’s avec ses hommes, il défie symboliquement la puissance américaine, un acte qui lui vaut ce surnom en référence au dictateur irakien défiant les États-Unis pendant l’opération « Tempête du désert ». Ce moment illustre à la fois son courage et son impulsivité, deux traits qui définiront sa trajectoire.
À mesure que le régime de Mobutu s’affaiblit dans les années 1990, Kongulu devient un acteur clé dans la défense des intérêts de son père. En 1993, lors du second pillage de Kinshasa, il joue un rôle déterminant dans l’évacuation des étrangers, démontrant ses capacités organisationnelles. Cependant, son implication dans des actes plus sombres est également rapportée.
A part militairement fort, Kongulu touche aussi dans plusieurs entreprises Zaïroise notamment dans le transport, production, importation et dans le divertissement.
Avec sa maison de production Yoshad production, il accompagne plusieurs artistes populaire de l époque notamment Wenge Musica. Il a pu faire plusieurs actes dans la culture congolaise notamment la réconciliation de Koffi Olomide et Jossart Nyoka Nlongo après une querelle.
Malgré toutes ses images de pacificateur, plusieurs enquêtes l’accuse d’avoir détourné des millions au profil de ses divertissement. En mai 1995, il a enregistré une société commerciale en Suisse, dont l’objectif principal était de acheminer les fonds provenant de la vente des ressources de cuivre, de cobalt, d’or et de diamants du Zaïre vers les comptes bancaires de la famille.
L’arrivée de l’AFDL
En novembre 1996, alors que la santé de Mobutu se détériore et que la crise à l’est du Zaïre s’accentue, La suisse refuse de donner le visa au président pour continuer son traitement contre le cancer.
Entre temps, les étudiants Zaïrois manifestent pour demander la démission de Kengo wa dondo. Kongolo mobutu veut réunir les jeunes pour savoir leur volonté. Mais ses procédures n’aboutissent pas à un résultat concret par le peuple en a déjà marre du régime.
En avril 97, le Zaïre n’est pas toujours stable. Les forces de Laurent Désiré Kabila avance vite vers la capitale âpre l’échec de plusieurs négociations.
La famille Mobutu panique, Kongolo mobutu y compris. 10h30 le 16 mai, le convoi de Mobutu Sese Seko se fraye un chemin, direction l’aéroport de Ndjili, sans gyrophare ni sirène.
Le 17 mai, le général Mahele est abattu. Les événements passent si vite, Camp tshatshi n’a pas plus de commendement.
Kongolo mobutu est parmi les seuls de famille présidentielle à avoir resté à Kinshasa alors que les rebelles ont annoncé leur présence.
Après cela, Kongolo voyant qu’il n’a plus influence sur la majorité des soldats de la DSP, Kongulu s’est enfui de l’autre côté de la frontière vers Brazzaville plus tard dans la journée alors que les rebelles se trouvaient à près de 10 km de la plage.
Sa maison a été saccagée par des soldats et des civils. L’homme fort quitte la capitale congolaise avec quelques de ses soldats fidèle.
Il passe deux jours à Brazzaville, et prends vol vers le Maroc le 19 mai en fin de journée pour rejoindre les autres membres de la famille.
Malgré que l’équipage de l’avion a refusé à plusieurs reprises de décoller, invoquant les menaces qui pèsent sur un tel vol. Il réussit à atteindre le Maroc en passant par le Togo.
Dans une déclaration faite à l’AFP le 20 mai 1997 à Lomé, au Togo, Kongulu Mobutu a nié toute implication dans l’assassinat du général Mahele Lyoko que plusieurs personnes l’accuse.
Selon un article du Washington Post du 21 mars 1997 , Kongulu Mobutu protégeait également une opération de contrebande appelée « Air Excellence », dont les avions étaient chargés de nuit à N’Djili par des soldats zaïrois.
Kongulu Mobutu recevait des pots-de-vin de contrebandiers libanais « qui utilisent le nom de l’Association zaïroise pour les droits de l’homme pour faire entrer et sortir des marchandises du Zaïre ».
Un article du 13 mai 1997 publié dans le quotidien de Johannesburg The Star corrobore cette information en affirmant que le président Mobutu, son fils Kongolo ainsi que des proches collaborateurs ont permis à des ressortissants libanais, israéliens, belges et sud-africains de « faire sortir clandestinement 80 % des richesses diamantifères du pays… à condition d’obtenir une part du butin ».
Sa mort
En 25 juillet 97, les autorités marocaines ordonnent à quelques membres de l’entourage du président Mobutu de quitter le pays sous 10 jours.
Cette décision, assimilée à une « expulsion », ne concerne pas les proches de Mobutu SeSe Seko, comme son épouse et ses enfants, dont son fils Kongolo, ancien capitaine de l’armée zaïroise, mais des gardes du corps et des membres des anciens services de sécurité.
Le 7 septembre 1997, son père le maréchal Mobutu meurt après une longue période de maladie du cancer de la prostate.
Une année après la mort de son père, Kongulu Mobutu aussi rend l’âme le 24 septembre 98 à l’âge de 28 ans. Il laisse derrière lui 10 enfants.
Plusieurs témoignages affirment qu’il est mort du SIDA, cette information n’est pas confirmée officiellement. Mais d’autres partent dans l’hypothèse qu’il est mort d’une infection de plaie.
Il est encore aujourd’hui considéré comme une personne courageuse, polie et loyale par ses proches malgré toutes les histoires à son sujet.
